Bonjour,
Une destination de pêche sur le Pô en Italie ne s'improvise pas .
Je vais donc au travers de ces quelques lignes, vous faire partager notre aventure avec quelques renseignements bien utiles.
SAMEDIIl est 3h00 ce samedi 22 septembre 2007, les Dombes sont encore dans le brouillard et le réveil est difficile.
Une douche, plusieurs cafés et c'est le départ!
Arrivé chez Charly, nous chargeons la voiture en comblant le moindre centimètre de place. Même le bateau va servir de remorque.
Puis nous rejoignons notre deuxième équipe ( lionel, Hervé et Gilles ) avec qui nous avalons quelques croissants.
Il est 6h25 et nous partons de salaise ( 38 ) direction l'Italie.
Confiants, nous suivons l'autre voiture qui est équipée d'un GPS. La technologie moderne va nous être bien utile...
Oui, mais ..... Trajet, Plus court, Echap, Supp, langue etc etc ...
Après quelques heures de route, il faut se rendre à l'évidence : Nous allons au ski ! Oui, à la montagne !

Nous passons par des cols tous plus hauts les uns que les autres. Il faut constament passez la première pour donner un nouvel élan à notre cortège. Alors que nous traversons quelques petits villages, le regard amusé des badauds en dit long : On est paumé !
Les voitures souffrent et des pauses sont nécessaires.
Nous sommes au col du Galibier à 2646m.

Il est 10h15, et passons enfin la frontière Italienne.

Arrivés au péage, nous avons des difficultés à trouver la voie ou nous devons nous engager. Pas question de faire marche arrière avec les bateaux.
90 cents sont necessaire alors on donne ...90 cents bien sûr ! Mais la barrière ne s'ouvre pas et on s'impatiente. Je touche les boutons du guichet tel un ado sur un flipper et doit me résigner à y investir encore de l'argent. Avec le bateau, c'est plus cher !
Tiens encore un péage ! Cette fois, je paye avec la CB. Mais que se passe-t-il ? Elle refuse de rentrer. L'Italie commence à me plaire . Je force encore et encore, je veux payer ! et soudain : un ticket qui sort ! Hi hi hi On payera plus tard .
Allé, on roule! Panneaux verts ici, panneaux bleus là. Pas de doute, on reste sur l'autoroute alors on opte pour les bleus.
Et ...on arrive dans un petit village.
Pas possible ! Les couleurs de panneaux sont inversées par rapport à chez nous.
Demi tour, sans grand espoir de rejoindre notre première voiture qui a opté pour les verts!
Il me faut accélérer la cadence de croisière pour les retrouver mais au loin...sur la bande d'urgence..il ralentit... c'est Lionel !
La plaque de sa remorque a décidé de lui fausser compagnie!

Ne rions pas car plus tard, c'est le moteur de notre bateau qui nous oblige à stopper. Avec les vibrations, il a bougé et ne demande qu'à tomber .
Et puis encore Lionel : le moteur s'arrête et il se retrouve en roues libres. Il va occasionner de nombreux bouchons et ce, tout au long de notre séjour.
15h30, nous arrivons à Motta Baluffi. Le Po Fishing Center est proche.

Nous faisons connaissance avec Roberta, qui nous acceuille et donne quelques renseignements. Puis il faut s'installer, monter les toiles, sortir le matériel. Et ici, ce n'est pas la place qui manque. Tout un terrain que pour nous!

Il est 18h00, et comme prévu, nous allons à la mise à l'eau pour y laisser nos bateaux. Une mise à l'eau privée ( fermée à clé ) bétonnée et pafaite pour les manoeuvres.

La tentation est grande, mais n'avons pas de vifs pour demarrer la première soirée. Alors on s'aventure à la découverte du Pô pour une pêche à l'octopus.
Nous découvrons alors un fleuve sauvage, très large, avec beaucoup de courant et peu d'eau.
La navigation est délicate à cause de l'irrégularité des fonds qui peuvent passer de 6m à 50cm très soudainement.

A notre retour, Vitaliano nous acceuille et...raconte:
* Température constante = bon
température baisse = pas bon
* Les silures sont dans 3 à 4 mètres d'eau
* 1 silure de 4 à 5kg mange 1 gardon de 200gr chaque semaine et parfois 2 mais pas plus.
* En été, il fait jusu'à 8 passages sur un groupe
* etc etc etc
Heureusement qu'il y a la nappe qui sert de plan !!!

Après nous avoir expliqué les méthodes de pêche, indiqué les postes pour la bouée, nous allons récupérer quelques anguilles pour démarrer notre pêche.
DIMANCHENous sommes dimanche matin, et Vitaliano nous invite à découvrir son espace " aquarium"
C'est l'heure de nourir les poissons et le moment est important. L'appareil photos et le camescope sont de rigueur.
Il y a les brochets,

Les silures, les sandres, les blacks bass et bien d'autres...

Cette chenille par contre n'était pas un hôte de l'aquarium, mais rodait autour de notre campement. Sa beauté n'a pu que nous faire réagir et avons tous saisi les appareils photos.

Toute l'après midi, nous avons fait des vifs et avant que la nuit ne tombe, nous partons sur le premier post en amont qui est à 4km.
Difficile de tendre toutes les bouées à cause du courant soutenu et de la faible surface du poste.
Même la place nous manque pour étaler nos " lits". Il faut espérer que des vagues ne viennent pas nous mouiller les pieds.
LUNDILa nuit a été calme. Trop calme pour cette première nuit. Nous n'avons pas entendu d'activité et sommes un peu déçus.
Gilles a eu beaucoup plus de chance. Il sortira au cours de cette nuit, 1 silure de 1,15m puis un second de 1,25m .
Nous allons alors prospecter un poste en aval à 4 Km du camp.
Nous sommes encore une fois sur la rive droite à l'embouchure du Taro. Le poste semble mieux adapté pour une pêche à la bouée considérant que les silures remontent dans cette rivière pour s'y nourrir.

Charly accepte bien volontier de surveiller les cannes au feeder, alors que sans aucune scrupule, j'ai piqué une sieste comme je l'ai rarement fait. Il parait même que j'ai ronfflé ! hi hi hi !

Mon coéquipier a besoin d'aide, alors entre 2 ronfflettes, je change les asticots et mise sur ma chance.
Je ferre alors un poisson nommé : Poisson ! Oui, il ne nous est pas familier et nous ignorons son nom. Peut être un aspe !!!
Ma belle casquette du BCG va t-elle me porter chance ? Hein Cédric ??
MARDILa nuit a été marquée par des départs mais pas concrétisés. Décidement, deux nuits sans poisson, c'est pas de chance.
Mais le poste nous met en confiance et donc, optons pour une deuxième nuit ici.
Et nous avons raison de persévérer :
Il est 19h30 et je touche mon premier poisson. Pas un monstre mais il sauve la partie de pêche.
Après la mesure, il accuse 1,50m

A 20h30, le détecteur sonne sur ma canne de droite mais le cassant n'a pas cedé. Monsieur Silure réussira à m'enlever l'aspe du montage sans se piquer.
MERCREDIMon coéquipier Charly avait souhaité faire des dérives très tôt ce matin alors, nous voici partis dès 7h30.
Les dérives sont rapides et peu d'échos de poissons.
Nous parcourons une telle distance que nous passons devant le poste de notre autre équipe.
Et si nous allions boire le café chez nos voisins ?
Mais... ils semblent bien excités !
Hooooo Gilles et hervé nous montrent deux beaux poissons.
1,89m pour Gilles et ...

...1,91 pour Hervé

Bien que notre joie soit immense, nos sourires s'estompent à l'arrivée des premières gouttes.
Il faut vite rentrer au camp se changer et préparer la partie de pêche de ce soir.

Vitaliano vient à notre rencontre et nous explique que ce secteur d'Italie n'a pas connu de pluie depuis 3 mois mais que la météo annonce 2, peut-être 3 jours de pluie. Le pô va monter de 2 mètres à raison de 5cm/heure.
De retour, nos collègues connaissent bien des déboires:
Le portable de Lionel dit : A l'eau ? A l'eau j'écoute !!

Gilles ne pourra plus fumer pendant quelque temps

Et leur chanson favorite est désormais :
" - Fais d'leau d'leau Colas mon ptit frère, Fais d'leau d'leau la la tralalal la ..."

Profitant de notre retour au camp, Charly et moi même partons faire des courses. Direction Crémona à 15Km.
Nous trouvons alors cette grande surface, similaire aux notres avec un détail qui a son importance : Pas de boites !
Non, pas de boites de conserves en Italie mais seulement des plats cuisinés.
Il était prévu que nous irions manger quelques spécialités un soir, et le mauvais temps allait semble-t-il accélérer cet instant.
Sur les conseils de Vitaliano, nous sommes allés à l'entrée du village chez " Trattoria Del Corvo"
Un repas avec des spécialités pour 25 euros ....

Nous goutterons alors une entrée de charcuterie, puis une assiette de pates, suivi d'une tranche de blanc de poulet accompagnée de poireaux, un dessert et le café.
Que dire ? Non, je n'ai pas assez mangé et ..je ne suis pas le seul !
Nous terminons notre soirée non sans règler la note qui par magie a augmenté.
Elle vient de passer à 32 euros le repas !
