Etude du 18 février 2016

Bonjour,

Le silure est certainement l’espèce la plus controversé du monde de la pêche en France, il est présent sur la majorité de nos cours d’eaux, Hérault, Lez, Mosson, Salagou…. pour certains pêcheurs c’est un véritable ogre, pour d’autres, un carnassier comme un autre, mais au final, qu’en est t’il vraiment?

EPIDOR (Etablissement public territorial du bassin de la Dordogne) a effectué une étude scientifique très poussée sur le sujet, 4 ans et 1000 silures auront été nécessaire pour connaitre l’impact du silure sur les populations piscicoles sédentaires et migratrices. Le résultat de cette étude risque d’en surprendre plus d’un, elle montre notamment que le glane n’a pas d’impact sur les populations sédentaires comme le brochet, le sandre ou la perche et qu’au niveau des espèces migratrices le problème résulte de l’inefficacité des passes à poissons. Il est intéressant de rappeler qu’un des projets 2016-2017 de l’AAPPMA de Montpellier, Les Chevaliers de la Gaule est de justement de travailler sur les différentes passes à poissons du Lez et de la Mosson.

Cette étude très intéressante est disponible en vidéo ci-dessous, mais avant de les visionner, voici une partie de la synthèse de cette étude, notamment le comportement alimentaire.

Au total, 601 analyses de contenu stomacal ont été menées. Sur cet échantillon, seulement 144 silures, soit 24 %, présentaient un estomac avec du contenu. La technique de pêche n’a pas d’influence sur la vacuité des estomacs (la part des estomacs vide est la même pour les poissons pris au filet que pour ceux pris à la ligne).

Les petits silures semblent plus souvent en activité alimentaire que les plus gros.

– les silures de moins d’un mètre ont quelque chose dans l’estomac dans 35 % des cas,
– les silures de plus d’un mètre ont quelque chose dans l’estomac dans 21 % des cas.

Les 144 estomacs avec contenus ont permis de retrouver :

– 127 poissons d’au moins 16 espèces différentes :
– 31 migrateurs appartenant à 6 espèces,
– 56 cyprinidés appartenant à 7 espèces,
– 40 individus d’autres espèces (Perche soleil, Silure, Grémille) ou d’espèces indéterminées.
– 104 écrevisses américaines (Orconectes limosus),
– 6 corbicules (Corbicula fluminea)
– des proies très diverses (crabe chinois, rat, canard, pigeon…).

La taille réduite de l’échantillon permet difficilement d’aborder les aspects quantitatifs et donc la proportion des différentes espèces consommées. A titre indicatif, la proie la plus observée est l’écrevisse (104 individus) suivie par le taxon des cyprinidés (au moins 56 individus).

Bonjour,
Merci Philippe pour le CR.
Le silure est nôtre ami,les ennemis de mon ami le Silure ne sont pas mes copains.Qu'ils aillent au Diable.

Bonsoir,
Une chose est sure nôtre ami le silure est encore une fois bien en danger.Entre les politiciens,les pêcheurs pro et les fédérations qui n'ont pas l'air bien dérangées par ce qui ce passe actuellement.
Bref,heureusement que m'on futur simulateur ne fait pas de politique comme ça je pourrais au moins pêcher le silure sur mon canapé.

C'est une preuve de plus qu'il se nourri peu par rapport à sa taille, et de plus, il est peu ou pas actif durant un tiers de l'année.