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 Rapport Silure du Rhône 2016

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pogo

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MessageSujet: Rapport Silure du Rhône 2016   Rapport Silure du Rhône 2016 EmptyJeu 29 Juin 2017 - 13:26

Salut,

L'info a surement déjà été postée, mais voici une publication fort intéressante :

Fédération du Rhône et de la Métropole de Lyon pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique
L’installation du silure dans le bassin du Rhône : bilan de trois décennies de suivi de l’espèce
Juin 2016

dont voici le résumé :

Entre 1988 et 2015, les résultats de 2616 sorties d’un guide de pêche professionnel spécialisé sur le silure du grand bassin versant du Rhône ont été consignés. Les captures de plus de 17000 individus y sont recensées, se répartissant entre la Saône aval, le Rhône moyen et le Rhône aval. Les contenus stomacaux de 3883 spécimens ont été observés, et 720 poissons ont fait l’objet d’un marquage individuel pour étudier leurs déplacements. Les données de la Fédération de Pêche du département du Rhône concernant le silure issues des pêches électriques depuis 2009, des enquêtes panier auprès des pêcheurs à la ligne depuis 2011 ainsi que d’une station de vidéo-comptage en service depuis 2013 sont compilées et analysées. D’après la bibliographie disponible, ce jeu de données démographiques et comportementales acquis dans le long terme constitue actuellement le plus important volume d’information recueilli sur le silure glane dans son milieu naturel.

L’analyse des Captures Par Unité d’Effort (CPUE) indique une forte progression du nombre de prises par heure de 1988 à 1994, puis un déclin relativement rapide jusqu’en 1997 ; cette baisse des CPUE se poursuit de manière plus lente et progressive jusqu’en 2015, pour retrouver un niveau équivalent à celui de la fin des années 1980. Ce scénario est identique et presque concomitant sur les trois grands secteurs étudiés, avec une année d’avance sur la Saône colonisée plus précocement. Les résultats des dernières années sont cohérents avec les données issues des suivis annuels menés sur le Rhône et la Saône à la fois par pêche électrique et par captures des pêcheurs à la ligne.

Les contenus stomacaux des silures indiquent une consommation de taxons très variés, incluant des ordures ménagères et de la nourriture humaine dans la traversée de l’agglomération lyonnaise. Les espèces invasives (corbicules, écrevisses américaines, poissons-chats…) sont les plus fréquentes dans les contenus stomacaux. Les espèces piscicoles les plus souvent consommées sont les brèmes, le poisson-chat, le silure lui-même, le mulet, carpes et carassins accompagnées de 12 autres taxons. Les poissons constituent l’essentiel de la biomasse ingérée. La répartition entre espèces varie selon les secteurs étudiés. Sur la Saône, les brèmes dominent toujours, suivies du silure et de la carpe ; sur le Rhône moyen, le silure devient la première biomasse piscicole ingérée (32%), suivi des brèmes et de la carpe ; sur le Rhône aval, le mulet constitue 67% de la biomasse piscicole ingérée suivi par le carassin et la carpe, le silure arrivant ensuite. Le régime alimentaire des spécimens de moins de 110cm est orienté davantage sur les mollusques et crustacés, tandis que les grands silures (taille >170cm) délaissent ces proies pour les poissons, en particulier leurs propres congénères. Le cannibalisme est en effet très développé au-delà de cette taille et les silures consommés font régulièrement entre 30 et 50% de la longueur de leur prédateur. La fourchette de tailles vulnérables à ce phénomène semble être comprise entre 50cm et 110cm.

La taille maximale des silures capturés semble avoir atteint un pallier depuis le début des années 2000 à 240cm ; la proportion de spécimens de plus de 200cm semble se stabiliser autour de 5% depuis 2009. En revanche, depuis leur apparition au début des années 1990, la proportion de grands silures de plus de 170cm au sein des populations suivies semble toujours en progression et avoisine les 10% actuellement. On observe en parallèle une augmentation de la taille moyenne individuelle de la population au cours des 12 dernières années (+0.9cm/an).

Les 94 évènements de recaptures de silures tatoués, pour certains plus de 10 ans après leur marquage (en moyenne 3 ans), permettent de constater une exceptionnelle fidélité de site chez cette espèce. Les distances parcourues sont pour l’essentiel comprises entre 1 et 2 kilomètres. Sur 19 poissons déportés volontairement jusqu’à 18km en aval et 4 km en amont de leur lieu de capture, 17 ont regagné leur secteur d’origine. Si la sédentarité est la règle, quelques exceptions ont parcouru jusqu’à 16km en direction de l’amont. Les spécimens les plus jeunes (60-110cm) sont également les plus mobiles et les déplacements sont dirigés vers l’amont dans 75% des cas.

La croissance des individus, très variable, est estimée en moyenne à 8.9cm/an entre 110cm et 140 cm, pour 3.9cm/an au-delà d’une taille de 170cm. Les individus de 200cm ont sans doute entre 20 et 25 ans. Cette grande longévité additionnée d’une remarquable fidélité de site implique probablement des interactions entre individus se côtoyant parfois pendant plusieurs décennies. La possibilité d’une fidélité à un groupe paraît envisageable, d’autant plus que les silures se rassemblent régulièrement et montrent des comportements qui pourraient être à la base d’une identification entre individus d’une même troupe. Les jeunes adultes ou sub-adultes, les plus vulnérables au cannibalisme, semblent contraints à migrer pour trouver un « groupe d’accueil » et paient un lourd tribu lors de cette phase en particulier au moment de la reproduction, ainsi qu’au moment des regroupements hivernaux.

En termes de gestion piscicole, le contrôle de l’abondance des populations de silures semble de toute évidence être réalisé par les grands silures eux-mêmes. Nos résultats suggèrent de protéger ces tranches d’âge en tout premier lieu si l’on souhaite contenir les effectifs globaux de l’espèce. La conservation de ces grands spécimens pourrait s’avérer stratégique étant donné qu’il faut en moyenne une quinzaine d’années avant de produire un silure de 170cm susceptible d’exercer un rétrocontrôle efficace sur sa propre population.

La longévité et le cannibalisme du silure, traits écologiques inhabituellement développés pour une espèce piscicole française, impliquent une adaptation des préconisations de gestion à ces paramètres démographiques atypiques.


pogo (toujours à 0 silure cette année...)
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pogo

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MessageSujet: Re: Rapport Silure du Rhône 2016   Rapport Silure du Rhône 2016 EmptySam 1 Juil 2017 - 14:38

Re,

Bon apparemment personne n'a tilté sur une info qui me semble quand même essentielle issue de ce rapport :

Mais visiblement le meilleur moyen d'obtenir une population stable de silures serait de conserver les gros spécimens qui consomment de + petits silures à hauteur de 32% du régime alimentaire (quand même !).

C'est plutôt argument de poids (sans jeu de mot) à sortir quand vous croisez des gens [chasseurs, naturalistes ou autres noeud-noeuds (ils ne le sont pas tous, fort heureusement)] qui vous disent "vous n'allez quand même pas le relâché..." "j'ai un ami au cousin de mon collègue qui s'est fait bouffé un chien..." etc. etc.

Au plaisir de vous lire
pogo [qui a fait enfin son 1° silure de la saison hier (1m44, 18 kg) ! du bord, poisson mort posé décollé, canne courte (1m60?), après 10h d'attente, 6 bières et 2 touches sans suite]

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jean-jacques

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MessageSujet: Re: Rapport Silure du Rhône 2016   Rapport Silure du Rhône 2016 EmptyDim 2 Juil 2017 - 5:13

32% étonnant c'est à creuser , surtout en ce moment ce n'est pas la folie coté prisse .
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